Comment inviter a danser & se faire inviter !

Comment inviter a danser & se faire inviter !

Salsa : inviter et se faire inviter à danser

Ajouté le jeudi 22 avril 2010 à 00h50 / salsa ma vie

En soirée, il est assez amusant de voir d’un côté les filles, qui meurent d’envie se faire inviter, et de l’autre les garçons, qui sont effrayés à l’idée d’inviter des inconnues.

La salsa, une danse de couple

Tout d’abord, il faut savoir que la salsa, comme la plupart des danses de couple, est une danse guidée par l’homme. C’est donc lui qui est responsable des passes qui sont réalisées, et c’est lui qui doit faire comprendre à sa partenaire ce qu’il attend d’elle.

Théoriquement, la femme doit se laisser guider par l’homme, mais en pratique, il y a une bonne part de femmes qui résistent un peu 😉 En cas d’incompréhension entre les 2 partenaires, la faute est censée revenir à l’homme, mais en réalité si l’homme est relativement sûr de lui, la femme peut réagir comme si c’était de sa faute à elle.

Les différences de niveaux sont d’ailleurs une difficulté supplémentaire, notamment pour l’homme, puisqu’un débutant doit tout gérer en même temps : ses pieds, le guidage et l’anticipation sur la prochaine passe, alors qu’une fille, même débutante, n’a qu’à se laisser guider (même si c’est parfois difficile…).

Choisir une partenaire : créer un couple

D’un côté, les hommes. De l’autre, les filles. La convention sociale veut que ce soit les mâles qui prennent les devants et que ce soit eux qui invitent ces chères demoiselles à virevolter en cadence.

Dans la pratique, c’est plus compliqué. Inviter, c’est créer un couple. Temporaire, certes, mais quand même. C’est pour le garçon une façon de montrer son intérêt, et pour la fille une manière de créer une connexion avec un homme.

Les garçons ont vraiment l’initiative sur tout : ils choisissent, ils invitent, ils guident et ils assument. L’homme doit contrôler la situation et il est responsable du résultat. Comble de l’ironie, lorqu’une danse en couple est réussie, c’est plus souvent la danseuse qui est mise en avant.

Et si ça ne marche pas ?
Essuyer le refus d’une fille est un terrible coup au moral et une atteinte à l’estime de soi, d’autant que la demande est publique, et que cela peut jouer en sa défaveur sur d’autres demandes (les filles détestent prendre les « restes » de leurs copines).

À cela se rajoute la pression sur la danse en elle-même, parce que les hommes s’imaginent qu’il faut nécessairement faire des passes monstrueusement complexes et variées pour que les filles soient contentes de danser. On retrouve ici une idéologie de performance assez ancrée dans la société, qui voudrait que l’on soit complètement nul si l’on n’est pas excellent.

On comprend maintenant mieux pourquoi on voit des danseurs de salsa (principalement débutants) se cantonner à inviter leur copine ou des filles de leur école de danse : les refus seront inexistants (on refuse pas un ami) et les passes sont connues par la fille (pas besoin de guidage important).

Pendant ce temps, chez les filles : « Pourquoi personne ne m’invite ? »

De l’autre côté, les filles attendent impatiemment et ne comprennent par pourquoi elles sont encore assises alors que la musique à commencé depuis 30 secondes et que des couples de danseurs se sont formés autour d’elles, voire même avec leurs copines. Là aussi, il y a une certaine pression pour ne pas être la copine-moche-qui-danse-jamais.

J’imagine assez bien le genre de pensées : Pourquoi pas moi ? Est-ce que je danse trop mal ? Est-ce que je leur fait peur ? Est-ce que j’ai l’air trop difficile à gérer ? Est-ce que je ne vaux pas la peine d’être invitée ?

Souvenez-vous maintenant où en était resté le danseur : à ce stade, il a peur d’être rejeté. La solution pour la femme, c’est de le rassurer, en lui communiquant non-verbalement qu’elle est disponible et motivée pour danser, de façon à ce qu’il sache qu’il n’y a pas de risque de refus.

À votre avis, à quoi ressemble une fille qui a envie de danser ? Elle est assise ou debout ? Elle tient un verre à la main avec son sac à main à l’autre bras ? Elle croise les jambes et les bras en prenant une mine pleureuse ? Elle esquive les regards ? Bien sûr que non.
Regardez bien, en soirée : les filles qui sont debout et souriantes n’arrêtent pas de danser, alors que celles qui sont assises les bras croisées et qui boudent ne dansent pas. Vous croyez que c’est un hasard ?

Cassons les mythes

J’ai déjà entendu dire « C’est facile pour les mecs, ils n’ont qu’à inviter ». Non, c’est tout sauf facile d’inviter une inconnue. Si on inverse les rôles, il y a pas tellement de filles qui oseraient inviter un inconnu, même parmi les danseuses confirmées… Non, ce n’est pas différent : il ne faut pas croire que les garçons naissent avec un don inné pour aborder des inconnues.

C’est difficile de savoir ce qui fait qu’une fille apprécie une danse, mais je peux vous assurer que ça n’a rien à voir avec les passes que vous allez essayer de faire.
C’est pas facile à comprendre pour la plupart des garçons, mais ce qui compte pour elles, c’est la relation émotionnelle, c’est-à-dire les accélérations, les surprises et le petit clin d’oeil avec le sourire complice pendant le pas de base.
3 ou 4 passes suffisent pour danser correctement en les mélangeant, mais c’est encore meilleur si vous savez les rendre uniques par l’ajout d’un petit quelque chose à chaque fois.

Et si vous ratez une passe ? Pas grave ! En général, les filles sont indulgentes et heureuses de danser, faites-leur un grand sourire et reprenez.
Et si vous lui marchez sur les pieds ? Par grave non plus ! Enfin, tant que ça ne se termine pas en fracture 😉

De l’avis de plusieurs danseuses, il n’y a que 2 choses rédhibitoires pour une femme.
La première, c’est l’hygiène, puisqu’apparemment certains oublient que la personne qui va se tenir à 30 cm d’eux pendant 4 minutes appréciera de ne pas être obligée de tourner la tête pour trouver de l’air respirable.
La deuxième, c’est de danser sur les temps, puisqu’il n’y a rien de plus déroutant que quelqu’un qui danse sur un autre tempo que celui de la musique. Normalement, c’est du niveau d’initiation, et c’est aussi difficile que de taper des mains sur une chanson de Patrick Sébastien.
Les filles, si vous en avez d’autres, laissez un commentaire.

Et pourquoi les femmes n’inviteraient pas ?
Il n’y a aucune raison, et pour cause : ça arrive ! Et là, c’est à l’envers que ça marche : il faut vraiment qu’elles pensent ne pas être refusées, c’est pour cela que ça arrive principalement avec des cavaliers qu’elles connaissent ou avec qui elles ont déjà dansé quelques fois.
Et le conseil marche dans l’autre sens : les mecs, soyez accessibles !

Pour les mecs, j’ai développé une technique de guérilla pour faire danser toutes les filles, y compris les plus récalcitrantes, profitez-en 🙂

  • Allez-y franchement et d’un pas décidé (ça les rassure), ne vous demandez pas pendant 30 secondes si vous y allez ou pas
  • Les femmes refusent rarement un sourire
  • Soyez légers, rien n’est grave. Si vous vous trompez, elle n’appellera pas la police
  • Elles aiment qu’on bataille un peu pour les avoir (estime de soi…), donc insistez… mais pas trop 🙂
  • Si elle est avec une bande de copines et qu’elle résiste, incluez ses copines dans la conversation pour qu’elles la poussent à danser (elles adorent se faire ça entre copines)
  • Vous vous approchez en la regardant droit dans les yeux, en tendant vers elle votre main pour prendre la sienne, sans rien dire. Elle peut pas dire non, il n’y a pas eu de question 🙂
  • Si elle dit « je sais pas danser », répondez « moi non plus ». Prenez sa main, et hop (oui, c’est un mensonge, mais elle avait qu’à pas commencer)
  • Si elle dit « je suis fatiguée », partez tout de suite, et ne revenez pas de la soirée (elle ne mérite pas votre énergie)
  • La plupart des raisons qui font qu’une fille refuse une danse n’ont rien à voir avec le cavalier qui demande, donc ne le prenez pas pour vous si ça arrive, vous n’y êtes (presque) pour rien.
  • Les plus jolies filles sont moins invitées que les autres parce qu’elles intimident les cavaliers. Profitez-en, invitez-les !

Si avec tout ça, il y a encore des gens qui restent assis, d’un côté comme de l’autre, je vois pas ce que je pourrais faire de plus 🙂

extrait du : Blog d’Olivier Faurax

Souce : ICI

 

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